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Espace Presse

Le démantèlement des organisations fondamentalistes est un facteur déterminant dans la restauration des démocraties fragiles dans le continent européen.


Société | Les pays

Écrit pour la session 11 – Les nouvelles voies de la démocratie

Introduction liminaire

La rébellion et les émeutes qui ont eu lieu dans les villes françaises ces derniers jours confirment, sans aucun doute, ce que de nombreux analystes politiques avisés, craignaient concernant les transformations des régimes démocratiques en France et dans d’autres sociétés européennes.

Bien sûr, les facteurs démographiques et idéologiques, en particulier les fondamentalistes et les extrémistes venus de l’extérieur de ces sociétés, conjugués avec les raisons intrinsèques propres aux sociétés européennes, ont joué un rôle clé dans l’intensification de ces transformations.

Ces islamistes soutiennent les mouvements contestataires contre l’État et la loi et attisent de leur côté, leur rejet des valeurs de la démocratie, et de surcroît, leurs remises en question des principes de la liberté d’expression, des droits des femmes, et de la liberté de croyance et de religion.

En effet, les facteurs de la fragilité et de la décomposition étaient déjà à l’œuvre à l’intérieur de ces sociétés. Ils se sont exprimés vigoureusement dans le passé à travers certaines manifestations comme les Gilets jaunes en 2019, et plus tard dans les protestations contre la loi sur l’âge de la retraite en 2023.

Quant aux évènements récents, je crains de partager les analyses et les prévisions pessimistes d’un des meilleurs experts français en matière de sécurité et de terrorisme. En effet Alain Bauer vient de déclarer que :

« Face aux conséquences des émeutes et des dégradations, nous devons opérer un retour à la réalité. Et qu’à la fin de cet épisode, soit le système se transformera en un système caractérisé par le chaos et la criminalité, et la France ressemblera à Haïti, soit il y aura un puissant retour à un régime autoritaire et répressif ».

Le criminologue estime que : « C’est la seconde option que la majorité des Français souhaite voir se réaliser. Un retour à l’ordre voulu par la population, y compris celles des cités et des quartiers qui sont souvent les otages de leurs propres logements, qui ne sont pas des complices mais des victimes pour beaucoup d’entre elles ».

Cependant, il rajoute cette mise en garde : « Ce retour au système dissuasif sera extraordinairement brutal et il n’y aura qu’une seule victime dans l’ensemble du dispositif ; c’est la liberté et la démocratie. Ceux qui ne le comprennent pas vont le payer cher. »

A ce point de l’analyse et de la description, nous pouvons nous arrêter un peu, sans exagérer, devant l’indicateur de la sauvagerie qui afflige la société française et que le président Macron, les politiciens et les analystes dénomment par deux synonymes :

L’ensauvagement et la décivilisation.

Car l’ensauvagement est un des moyens des islamistes pour atteindre leurs objectifs intégristes, à savoir le renversement des principes et des valeurs dans les sociétés d’accueil, jusqu’à atteindre le stade final de la Maîtrise ou la Domination (Al tamkine) de ces espaces d’accueil et de refuge.

Parmi les autres moyens nous pouvons citer, d’un côté, les approches paisibles d’adaptation et de pénétration des organisations et des institutions dans les sociétés européennes. Et de l’autre côté, le recours aux actes de terrorisme et de violence.

Ainsi les islamistes exploitent le phénomène social d’ensauvagement qui a émergé de l’intérieur de ces sociétés, et accentuent dans les faits, le chaos démocratique et la sauvagerie économique et sociale.

Ils entérinent et renforcent l’esprit séparatiste qui prévaut dans certains lieux peuplés et régis par l’économie de la contrebande et de la drogue et qui ne sont contrôlés ni par les forces de l’ordre ni par la loi.

Par conséquent, nous pouvons confirmer les analyses, déjà citées, d’Alain Bauer à propos du système politique attendu entre chaos et tyrannie.

Considérant que c’est le résultat inévitable de la méconnaissance du danger et du déni de la réalité.

Nous concluons cette introduction nécessaire en disant qu’il est temps d’activer la coopération et les alliances conjointes entre nous. Il est temps de tirer les leçons de l’expérience égyptienne dans ce domaine pour affronter et neutraliser le danger de ces organisations en France et en Europe.

Enfin, permettez-moi d’emprunter ces mots de Vincent Jeanbrun, le maire de L’Haÿ-les-Roses, après l’attaque de son domicile par une voiture-bélier et la tentative d’incendier sa maison et d’assassiner sa femme et ses deux enfants:

« Nous sommes des millions.

Nous ne nous laisserons pas impressionnés.

Retroussons nos manches.

Et mettons-nous au travail.

Ensemble nous aurons raison d’eux ».

Qu’est-il arrivé aux sociétés européennes ?!

Parlons clairement cette fois, car peut-être n’aurons-nous pas le temps, si nous nous taisons aujourd’hui, d’en parler encore ou d’en envisager de nouvelles mesures dont les générations futures se souviendront.

Au cours des vingt dernières années, l’Organisation a étendu son expansion, particulièrement en France, Belgique, Allemagne et Angleterre.

L’évolution du Soft Power islamiste à l’échelle européenne a investi les systèmes politiques, sociaux, économiques, sportifs, culturels et éducatifs des sociétés européennes. La fragmentation apparente des groupes intégristes dissimule, derrière cet ensemble composite, le rôle dominant de l’Organisation mondiale des Frères musulmans dans l’ensemble de la communauté européenne.

Maintenant l’Europe s’est réveillée après un certain nombre d’attaques terroristes, pour découvrir qu’elle était tombée entre les griffes de cette Organisation.

D’un côté, les partis européens de gauche et les écologistes collaborent avec la Confrérie à des fins électorales. Et de l’autre côté, nous trouvons malheureusement qu’une partie de ceux qui ont compris le danger de ces réseaux, a une conception raciste et appartient à des partis de droite et d’extrême droite.

Entre ceux-ci et ceux-là, il doit y avoir quelques esprits conscients et responsables qui affrontent le défi de cette organisation avec les armes conceptuelles modernes, issues des valeurs européennes des Droits de l’Homme et de la démocratie. Malheureusement, ce genre d’esprit est presque absent de l’arène politique européenne.

Les Frères musulmans en Europe ont renforcé leur présence à cause de l’inconscience de l’élite politique qui gouverne en France et en Europe en général.

J’ai le regret de vous assurer que si le projet de l’Islam politique, initié par l’Organisation internationale des Frères musulmans, continue son extension, nous risquons d’assister, dans un délai moyen à l’installation des islamistes de la quatrième ou cinquième génération sur les trônes du pouvoir dans plus d’un pays européen. Cela pourrait bien commencer par la société française.

Les Frères musulmans n’ont de cesse d’alimenter l’esprit de haine entre musulmans et non-musulmans. Leur tentative de pénétrer les institutions de la société civile pour changer la structure sociale de la société européenne, sont de véritables menaces, auxquelles les gouvernements et les politiciens occidentaux devraient s’opposer avant qu’il ne soit trop tard.

Peut-être serait-il utile à cet égard que la France écoute les leçons tirées par l’État musulman égyptien, qui a été la première cible et victime de cette Confrérie.

L’Europe se trompe en laissant les musulmans européens et les immigrés musulmans devenir une proie facile pour les dirigeants de ce groupe, qui combat les valeurs du continent européen.

Car, malheureusement, certains politiciens européens les aident consciem- ment ou non, dans leurs tentatives de pénétrer les sociétés européennes et atteindre ainsi leurs objectifs.

Ils ont pénétré les partis de gauche et les verts grâce particulièrement, à l’arrivée de la troisième génération des immigrés qui a infiltré les instances et les articulations de ces partis. C’est une génération qui détient la nationalité du pays. Elle a appris à ses écoles et parle la langue du pays.

En définitive, les Frères musulmans visent à islamiser le continent. Les poli- ticiens occidentaux devraient impérativement s’y opposer

Malheureusement, les tentatives de promulgation de certaines lois comme la loi contre la séparation, finissent toujours par être dénaturées et déviées de leurs objectifs premiers.

De notre côté, nous n’aurons de cesse d’avertir de ce danger jusqu’à ce que les politiciens occidentaux se réveillent et s’unissent pour y faire face.

Car, si cela ne s’arrête pas rapidement, l’Europe paiera un lourd tribut.

J’ai déjà dit que la loi de la lutte contre le séparatisme ne suffit pas à elle seule. Surtout après qu’elle a été assouplie et promulguée le 24 août 2021, sous le nom de : La loi confortant le respect des principes de la République (loi CRPR).

Ainsi en effet cette loi qui visait à armer la République contre toutes les formes de séparatisme et de protéger notre modèle républicain, à été détournée de son objectif.

La seule solution face à ce défi est de démanteler la structure de cette organisation, révéler ses plans et tarir ses sources de financement. Bref, une déclaration de guerre totale pour arrêter sa douce propagation au sein des sociétés et des institutions politiques européennes.

Nous devons élaborer ensemble un plan à la hauteur du défi.

L’objectif serait de proposer aux autorités des modèles et des expertises afin de stopper la pénétration et l’expansion de cette organisation dans la société française.

N’oublions pas que nous affrontons tous – des deux côtés de la Méditerranée – le même péril, car la Confrérie, après avoir mené la guerre contre les sociétés musulmanes dans leur propre géographie, s’est tournée vers les sociétés européennes qu’ils appellent selon leur conviction « dar al harb » (le foyer de la guerre).

Bref, nous devons réunir nos efforts pour mener partout, une guerre totale contre la nébuleuse islamiste pour l’empêcher d’atteindre ses diaboliques objectifs pour les années à venir.

Sans cela, en s’appuyant uniquement sur des lois formelles et des projets républicains fumeux et imprécis de réorganisation de l’Islam français, nous tourne

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