4 Jul 2015
Combien de temps travaillerons-nous ?
Session 15
Le livre III du capital de Karl Marx se conclut par « La réduction des heures ouvrées est la condition fondamentale de la libération du prolétariat ». Cette conclusion ne fait plus l’unanimité. Le progrès technique suggère constamment de nouveaux besoins et de nouvelles tâches qui viennent s’ajouter aux anciennes. La réduction de la durée légale du travail intervenue en France n’a fait que donner plus d’acuité à la question du partage des gains de productivité entre temps libre et gains de pouvoir d’achat. Le financement des nouveaux droits sociaux créés par l’État providence exige plus de travail de la part de ceux qui travaillent, sous peine de voir la dette publique et sociale exploser.
Le changement climatique ne fait qu’accroître la liste de nos tâches. La quantité de travail est un marqueur de la hiérarchie sociale, inversé par rapport à ce qu’il était au siècle précédent. Allongement de la durée hebdomadaire du travail, allongement de la durée de cotisation pour partir à la retraite, travail le dimanche etc. sont désormais au coeur des débats. Cette session a pour objectif de faire le point sur ces évolutions récentes, de mieux cerner les attentes de nos sociétés en la matière et de définir les conditions d’un compromis social qui offre suffisamment de flexibilité et d’opportunités à chacun et qui fasse sens pour les entreprises engagées dans la concurrence internationale.
Contributions
Philippe Trainar – Combien de temps travaillerons-nous ? Trois modèles et trois réponses
André Masson – Quelle vie après le travail ?
Elsa Fornero – Work as the key to individual and social welfare