Faire avec l'incertitude un défi pour demain
Société | Les individus
Nous ne sommes pas tous égaux face à l’inconnu. Comme le montre Patrice Huerre, nous entretenons un rapport intime avec l’incertitude, qui s’établit au cours de l’existence, depuis les premiers jours jusqu’à l’âge adulte. Ce rapport est aussi hérité de millénaires d’histoire humaine, que nous oublions parfois un peu vite en aspirant à un monde certain, prévisible. Car n’y a-t-il jamais eu une époque certaine ? Face à cet inattendu qui dérange, Patrice Huerre souligne la tendance de l’humain à tout vouloir prévoir ou à accréditer ceux qui proposent un peu trop facilement d’effacer le doute et l’angoisse.
Alors, plutôt que chercher à tout prix à dissiper l’incertitude, pourquoi ne pas apprendre à vivre avec ? C’est, selon Patrice Huerre, dans les « 1000 premiers jours » qu’il est possible d’établir une relation ouverte à l’imprévu. C’est à ce stade du développement que se construit la capacité future à s’adapter. On comprend donc que la capacité à faire face à l’incertitude est un atout inégalement réparti, qui prend toujours plus d’importance dans une société où la plupart des emplois de 2030 n’existent pas encore. Voici donc un grand et beau défi pour nos sociétés : préparer dès le plus jeune âge les esprits à faire face à l’inattendu.
Cette contribution est issue du Cahier des Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence « Dissiper les incertitudes ».