Former, innover, entreprendre pour l’avenir

La crise du COVID l’a rappelé à de nombreuses nations, dont la France : certains pays de premier plan sont à la traîne du point de vue de la technologie et de la science. Ces nations sont à la croisée des chemins : jouer un rôle de passager clandestin de la course mondiale à la domination technologique, ou retrouver la place à laquelle nous pouvons prétendre dans la compétition internationale. Être à la frontière technologique est une question de souveraineté nationale. Mais c’est aussi une aspiration de la nation.
Que faire ? Une erreur consisterait à focaliser nos efforts sur la subvention de la recherche et de l’innovation privée. Si ces approches fonctionnaient, la France aurait fini par rattraper son retard. Une piste est de repenser en profondeur notre politique industrielle, en faisant des universités autonomes le cœur de l’innovation publique et privée.
Le modèle américain montre ici une voie possible : c’est sur ces campus que la recherche fondamentale rencontre la logique industrielle et commerciale. Mais pour cela, l’Etat doit faire de l’innovation une priorité nationale, mieux financer l’excellence universitaire, et donner aux universités les moyens et les incitations de collaborer sur un pied d’égalité avec le secteur privé.