La solidarité internationale, victime collatérale de la pandémie ?
Résumé
Quand il s’agit de constater la faiblesse de la solidarité internationale dans les choix des nations face à la crise de la COVID-19, l’exemple de la vaccination est frappant. Le mécanisme COVAX sensé égaliser l’accès aux vaccins de toutes les nations a été écarté au profit de stratégies de préférence nationale par les pays les plus développés. À l’inverse, l’Aide Publique au Développement a sensiblement augmenté en 2020 par rapport à 2019, alors même que les pays émetteurs traversaient des épisodes de restrictions budgétaires particulièrement tendus. Quels sont alors les ressorts de cette solidarité et de sa fluctuation ? Politiquement et économiquement, quels sont les gains d’une nation qui en aide une autre ? Est-ce un acte moral ou un investissement de long terme pour de l’influence et de la crédibilité internationale ?
Par ailleurs, quels sont les vecteurs et outils les plus efficace, en temps normal ou de crise, pour accompagner les pays en développement ? Faut-il privilégier les prêts à taux avantageux, les dons pécuniers, les investissements directs dans des projets locaux, des dons en nature (vaccins et matériel médical en ce moment) … ? Comment faire en sorte que la pandémie de COVID-19 ne creuse pas davantage, sur le long terme, les inégalités entre les Nations ?
Intervenants
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Fondation Bill & Melinda Gates
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Blavatnik School of Government, Université d'Oxford
Coordinateur
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Membre associé, Le Cercle des économistes