Préparer le système de santé aux futures pandémies

La pandémie de Sars-cov2 frappe avant tout par son caractère global. Sur la santé tout d’abord : si le virus a affecté avant tout les personnes touchées par le covid19, dans ses formes graves comme dans ses conséquences à long terme, les mesures prises pour endiguer la pandémie, notamment les restrictions de contacts et de déplacements, ont également produit des effets négatifs sur la santé physique et mentale de l’ensemble de la population. Ensuite sur l’impossibilité d’isoler la santé des autres éléments contribuant au bien-être : revenus du travail, vie sociale,… Sur son aspect planétaire enfin, aucune région du monde n’ayant été épargnée, et par la démonstration qu’aucun pays ne sera tiré d’affaire tant que le virus continuera à circuler dans d’autres pays. Comment se préparer aux futures pandémies ? • La surveillance des épidémies émergentes doit être renforcée ; quelle gouvernance mondiale de ces dispositifs ? • Personne ne peut prédire la nature de la prochaine pandémie, la seule certitude étant qu’elle réservera des surprises. Quelles structures mettre en place dès maintenant pour être prêts lorsque le moment viendra ? Quelle articulation des niveaux mondial, régional, national, et territorial permettra de répondre avec l’agilité nécessaire ? Comment mobiliser l’ensemble des populations en donnant à chaque individu, à chaque communauté, les outils nécessaires pour mieux gérer ses propres risques ? • Quelle flexibilité dans l’organisation du système de soins permettra d’éviter l’engorgement des hôpitaux et de maintenir la prise en charge des autres maladies ? • Comment mieux évaluer l’impact des interventions non pharmaceutiques de santé publique (confinement, travail à distance, fermeture des écoles, des restaurants,…) à la fois sur la dynamique de l’épidémie et sur la vie sociale et économique ? • Quelles leçons à tirer des mécanismes de financement de l’innovation mobilisés durant la pandémie (pré-commandes, financement amont,…) ? Le système des brevets doit-il être remis en cause, et par quoi pourrait-il être remplacé ? • Relocaliser (en France, en Europe ?) la production de biens de santé essentiels est-elle une bonne manière d’assurer la fiabilité et la sécurité de l’approvisionnement ?