Rendre efficace la décision publique
Résumé
L’efficacité de l’action publique dépend de multiples facteurs : pertinence et clarté et de la stratégie, compétence des acteurs et efficacité des opérateurs, bonne coopération entre les échelons de gouvernement, contrôle et évaluation des dépenses engagées, etc.
La pandémie de Covid-19 et la prise de conscience de l’urgence climatique ont remis ces questions au coeur du débat politique, mais en exposant de nombreuses contradictions dans les attentes des Français. Cette double crise réhabilite l’action publique et beaucoup rêvent qu’elle referme, dans les économies développées, la parenthèse libérale ouverte il y a plus de quarante ans par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Mais dans le même temps, les polémiques incessantes autour de la réponse sanitaire et écologique (de la chloroquine aux vaccins, du glyphosate à la fiscalité de l’essence) illustrent la défiance des électeurs face aux institutions, la fragmentation de l’opinion publique et la dévalorisation des faits et de l’expertise scientifique. Aujourd’hui, la pertinence et l’efficacité de l’action publique sont contestées ou regardées avec méfiance, alors qu’elles seront au coeur du succès de la relance d’après-pandémie dans ses dimensions économique, sociale et écologique.
Europe, État ou territoires ? Corps intermédiaires ou citoyens ? Le rôle des différents échelons de délibération et de gouvernement a pris une place centrale dans le débat, qu’il s’agisse de la conception ou de la mise en oeuvre des politiques publiques. Mais d’autres questions émergent : comment consulter les citoyens ? comment coordonner des acteurs publics multiples et fragmentés ? quel rôle donner aux acteurs privés ? peut-on réinventer une culture du choix public en France à l’issue du « quoi qu’il en coute » ? peut-on s’appuyer sur le numérique pour améliorer l’efficacité des politiques publiques ? et, finalement, comment évaluer celles-ci ?
Intervenants
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République populaire de Chine en France