Accélérer la numérisation des entreprises
Résumé
La qualité de l’intégration numérique a été un facteur clé pour traverser la crise : les entreprises plus avancées dans leur numérisation ont mieux résisté, car elles ont pu s’adapter aux contraintes de la distanciation sociale. La numérisation est donc devenue un enjeu de résilience autant qu’un outil de productivité. Il y a consensus sur l’importance d’accélérer cette dynamique, mais cela pose des questions à la fois micro et macro.
Coté micro, ne faut-il pas inclure dans les instances de direction et de gouvernance des grands groupes plus d’acteurs dotés d’une réelle connaissance pratique du digital ? A l’heure ou le cyber-risque et la protection des données s’imposent comme des postes de dépense majeurs, la fonction de CTO ne devrait-elle pas devenir une plus centrale dans l’organisation ?
Coté macro, les conséquences sociales d’une numérisation plus intensive des activités économiques interrogent : Faut-il redouter un impact inégalitaire, avec des emplois intermédiaires qui disparaissent ? Quel rôle doit jouer l’État pour accompagner efficacement la transition numérique ? A-t-on pris la mesure de l’enjeu de formation pour éviter l’obsolescence des compétences des salariés ?