Précarité, pauvreté, quelles initiatives ?

La pandémie a certainement aggravé la pauvreté et la précarité un peu partout dans le monde mais, avant cette crise, ces problèmes existaient déjà de façon aiguë, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. L’analyse économique se montre très insuffisante face à ce problème. Premièrement, l’effet du « ruissellement » est au mieux partiel, et l’idée d’un potentiel « apparemment infini » de croissance a du plomb dans l’aile. Le PIB est avant tout une mesure de la « taille » d’une économie et ne dit rien sur la répartition des revenus. Par ailleurs le revenu monétaire est une très mauvaise mesure de la pauvreté ou de la précarité. Enfin, il faut reconnaitre que pour aborder les questions d’efficacité de l’action, l’économie est souvent moins bien équipée que la sociologie, l’anthropologie et les sciences politiques. L’objectif de cette session est donc de tirer des débats des orientations pour la réflexion économique et sociale, mais aussi de réfléchir aux conditions de l’action, individuelle et locale, mais aussi politique et sociale.