Régions, Etat, qui doit répondre aux crises ?
Résumé
Le caractère particulièrement inédit de la crise actuelle, son universalité à la fois sociale et transnationale, ont contribué à nourrir une réflexion sur le rôle protecteur et fédérateur de l’Etat, et plus largement sur l’organisation de nos modèles de gouvernance en temps de crise. Les social-démocraties, notamment européennes, semblent mieux armées pour absorber le choc des crises sanitaires et économiques et garantir un filet de protection minimum pour les citoyens. Pourtant, la crise liée au coronavirus a aussi accentué les inégalités et contribué à polariser d’avantage les populations, tandis que les Etats peinent à financer des systèmes de sécurité sociale onéreux. Dans le même temps se sont multipliés des initiatives locales, parfois à forte charge symbolique (fabrication de masque par les citoyens), dans des territoires jusqu’alors exclus du paradigme de la gestion de crise à grande échelle. Aussi la responsabilité des régions et Landers, voire des territoires au niveau européen, a pu trouver un nouveau souffle tout en entérinant un rapport de force entre l’Etat et les autres territoires institutionnalisés. Cette réalité complexe nous interroge sur l’efficacité du modèle de gouvernance et de la prise de décision à adopter face aux crises : Les États ont-ils les moyens de préserver les citoyens de toutes les crises ? La promesse d’une protection face à des crises imprévisibles est-elle crédible ? L’État centralisé est-il trop loin de la réalité du terrain pour apporter une solution efficace ? Comment répartir la responsabilité de la réponse aux crises entre les différents échelons du pouvoir ? L’État providence est-il un mythe ou un modèle à atteindre ? Et sous quelle forme dans un système à la fois décentralisé et globalisé ?
Intervenants
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Bank for International Settlements / Le Cercle des économistes
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University of Harvard