L’Europe au rendez-vous de l’histoire
Résumé
Il serait aisé de céder au raccourci suivant : les valeurs qui fondent l’Europe se sont fracassées sur les réflexes nationalistes que la pandémie a exacerbés. Sans nul doute avons-nous manqué de solidarité, même si les échanges de matériels sanitaires et les transferts de malades ont traversé les frontières, même si le débat sur les politiques publiques en Europe s’est posé – certes timidement- en des termes nouveaux et que des avancées sont apparues, ouvrant la possibilité de convergences de vue au sujet de la dette ou de la relance.
Le rapport à la démocratie, si ébranlée dans les moments de crise, et le besoin de culture, en des temps de distanciation sociale, ne se sont pas évanouis. Rappelons-nous que les Lumières, comme « progrès conjoint des mœurs et du savoir », ont été au cœur de l’idée d’Europe au XVIIIème siècle.
Cette session s’interrogera sur ce que sont et seront ces « progrès » dans une Europe qui n’a d’autre choix que de s’affirmer face aux autres puissances, dans une Europe appelée à se réinventer à la suite de la crise la plus grave que le monde contemporain ait connue depuis celle des années 1930. Comme l’écrit le philosophe Francis Wolff, « contre ces replis, il faut que les idées universalistes retrouvent leur puissance mobilisatrice et critique. Contre la dictature des émotions et des opinions, défendre la raison scientifique. Contre l’empire des identités, refonder une éthique de l’égalité et de la réciprocité ».
Intervenants
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Députée, Assemblée Nationale
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Ancienne Ministre des Affaires Etrangères, Suède