7 Jul 2019
Le retour de la logique de puissance ?
Session 33
Pendant un certain temps, l’Europe a cru qu’un ordre mondial fondé sur des règles émergeait progressivement. La guerre froide était terminée, les États voyous n’étaient que quelques-uns et le droit international gagnait en crédibilité. Dans le domaine économique du moins, le commerce, le taux de change et, de plus en plus, les relations financières étaient régis par des principes communs. Certes, les Etats-Unis sont restés réticents à être liés par le droit international. Certes, l’architecture institutionnelle de la mondialisation était encore loin d’être complète. Mais la tendance semblait claire.
Cette croyance est ébranlée par le retour de la politique de grande puissance, d’abord et avant tout par la rivalité sino-américaine qui doit dominer le 21ème siècle. Les États-Unis sous le président Trump sont devenus un pouvoir beaucoup plus transactionnel. La Chine, sous le président Xi, considère l’ordre fondé sur des règles comme une construction occidentale dont elle n’est pas propriétaire.
Au moment où l’interdépendance mondiale atteint des niveaux sans précédent et où la gestion du commun mondial est devenue une priorité absolue pour l’avenir de l’humanité, la rivalité de pouvoir menace de ramener le monde au type de relations internationales conflictuelles qui prévalaient au XIXe siècle. Est-ce inévitable ? Les grandes puissances peuvent-elles trouver des moyens de relever conjointement des défis communs ? Ou la multipolarité est-elle liée à la destruction de la gouvernance mondiale ?
Contributions
Session 33 : LE RETOUR DE LA LOGIQUE DE PUISSANCE ?
Europe for a while believed that a rules-based order was gradually taking hold of the world. The Cold War was over, rogue states were just a few and international law was gaining credence. In the economic sphere, trade, exchange rate and increasingly financial relations were governed by common principles. Global regulation was making progress. Competition law was being enforced regardless of the nationality of the corporate giants involved. States could be taken to courts.
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