6 Jul 2019
La tracabilité, un enjeu de société ?
Session 27
La multiplication des intermédiaires tend aujourd’hui à éroder la visibilité dont les acteurs économiques disposent sur la chaîne de distribution, de consommation et de destruction. Dans ce contexte, les crises sur les sujets environnementaux, agro-alimentaires ou pharmaceutiques sont très prompts à miner la confiance, en jetant le doute sur l’intégralité de la chaîne, que les consommateurs ne comprennent plus. Cette méfiance s’illustre notamment par la valeur en hausse accordée aux produits locaux, aux circuits courts et aux préférences du consommateur vers la production green compatible. La confiance peut-elle exister sans transparence ? Y-a-t-il une prime à la production soutenable et responsable ?
Institutionnalisation des alertes sanitaires, modernisation des réglementations, utilisation des nouvelles technologies ou encore généralisation du principe de précaution : les moyens d’améliorer la traçabilité sont nombreux et peuvent être développés. Quelle échelle doit-on privilégier pour réguler la traçabilité ? L’Union européenne peut-elle être garante de la transparence à l’échelle d’un continent ? Les nouveaux outils numériques peuvent-ils rendre la chaîne de production plus transparente pour les consommateurs ?
Contributions
Session 27 : La traçabilité à l’aune du changement technologique
Connaissez-vous la traçabilité ? Le mot vous évoque certainement un scandale agro-alimentaire ou le rappel massif de voitures à la suite d’un défaut de sécurité. Il s’agit de la connaissance fine de l’origine et du parcours d’un produit. La traçabilité s’impose comme un acteur essentiel de l’économie de la confiance induite par le changement technologique et la complexité accrue des chaînes de valeur. Elle est promue par les cabinets de conseil qui y voient une source d’activités lucratives. Elle est surveillée par les Etats sous la pression de la demande sociale de régulation.
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