7 Jul 2019
Les cartes de l’émergence sont-elles rebattues ?
Session 37
La division historique du monde entre un Nord et un Sud aux histoires et aux trajectoires économiques divergentes a alimenté pendant longtemps une vision binaire du monde opposant pays développés et pays en voie de développement. Cependant, l’émergence de nouvelles économies avancées a rendu ce schéma en assez grande partie obsolète. Face à de nouveaux géants qui appliquent des schémas propres de développement et deviennent leader régionaux et globaux, investissant massivement dans l’éducation et les infrastructures, l’Europe et l’Amérique du Nord sont-elles encore des modèles de développement convaincants?
Si le développement ne peut plus à l’évidence être envisagé sous le prisme de la division Nord-Sud, il n’en reste pas moins que les divergences au Sud s’amplifient : des pays semblent tirer leur épingle du jeu en matière d’infrastructures (à l’instar des BRICSAMs) ou/et d’investissements et des États s’enfoncent dans les difficultés. L’environnement est également une des contraintes et une des sources majeures de risque dans le Sud.
Peut-on prédire les nouveaux équilibres économiques et politiques? Après l’accélération successive des « dragons » et des « tigres asiatiques », à qui l’avenir appartiendra-t-il ? Quelles approches peut-on proposer aux pays les moins avancées ? Comment éviter que le rattrapage des économies les moins avancées aille de pair avec un creusement durable des inégalités dans certains pays ou au sein de ces pays ? Cette session tracera dans les grandes lignes les constats, la mise à jour nécessaire de nos cadres de pensée et les solutions du XXIe siècle qui restent à élaborer dans un contexte peu propice au multilatéralisme.
Coordination
Modérateur
Intervenants
Abdourahmane CISSE
Minister of Petroleum, Energy & Renewable Energy
Republic of Côte d’Ivoire
BiographieContributions
Session 37 – Les cartes de l’émergence sont-elles rebattues ?
Le monde change, les visions datées du développement doivent disparaître : il n’y a plus un Nord riche et qui porterait les innovations et le capital humain et un Sud qui resterait confiné en seconde division, condamné à exporter ses ressources minières ou agricoles ; on assiste plutôt à l’émergence d’un troisième pôle, à l’Est, qui se développe depuis des décennies à très grande vitesse et prend le relai du Nord pour développer ses infrastructures, ses coopérations et défend ses intérêts vitaux ; et d’une augmentation des divisions au Sud entre ceux qui prennent le train et ce qui ne suivent pas.
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