Doit-on avoir peur de l’intelligence artificielle ?

Depuis plusieurs années, le monde se divise en deux sur la question de l’intelligence artificielle. Entre les apôtres d’une intelligence artificielle quasi-miraculeuse, source d’un nouveau bond de productivité, et les lanceurs d’alerte qui voient en une intelligence robotique supérieure l’avilissement prochain de l’Homme, le débat fait rage. Qu’en est-il vraiment ? Ne surestime-t-on pas, dans les deux cas, la vitesse du progrès technologique induite par l’IA ? En effet, cantonnée pour le moment à de simples fonctions d’exécution, l’IA a-t-elle les moyens de devenir source de décision et de création autonome ? L’hypothèse d’une singularité technologique et d’une explosion d’intelligence subséquente est-elle vraiment crédible ?

L’automatisation des tâches rendues possibles par les applications de cette puissance de calcul gagne de plus en plus de secteurs de nos sociétés et crée une angoisse légitime chez les travailleurs. Doit-on vraiment avoir peur des robots ? Existe-t-il des métiers ou des compétences qui résisteront à la montée en puissance de l’IA ? Quel équilibre entre les opportunités capacitaires de l’IA et la compensation auprès des populations lésées ? Qui sera responsable des décisions prises par un calculateur numérique ?