La finance peut-elle être responsable?

A l’automne 2008, la faillite de la banque américaine Lehman Brothers marque le début d’une spirale destructrice qui entraine l’effondrement d’un système financier à bout de souffle. Plus qu’un traumatisme, il s’agit pour beaucoup d’une véritable remise en question du bien-fondé de l’existence de la finance, de ses objectifs, de ses méthodes et de ses acteurs.

En réponse à la crise, un ajustement de la régulation a été engagé. Mais la régulation seule ne suffit pas.  Il faut « repenser » le système et adopter une approche holistique.

En effet, la finance demeure un formidable instrument créateur de richesses à la disposition des sociétés humaines. A ce titre, l’utilisation de la finance est influencée par un système de valeurs, qu’il est nécessaire d’adapter afin de rendre la finance plus responsable. Elle doit retrouver le sens du long terme, se focaliser vers l’investissement pour le bien commun et l’intérêt général.

La finance contemporaine est par nature globale mais les frontières nationales demeurent. La finance constitue pourtant un outil unique pour la résolution d’enjeux globaux, le réchauffement climatique en tête. La finance permet la coopération. Elle est un des outils privilégiés de gestion et d’appréhension du temps et de l’espace. Une approche mondiale s’impose et peut garantir la stabilité du système tout en assurant son efficacité. A cet égard les évolutions récentes dans certains pays, comme les Etats-Unis sont porteuses d’interrogations.

Quelle gouvernance pour mettre en œuvre la régulation ? Comment peut-on réconcilier la finance avec la société civile ? Quel rôle la finance peut-elle jouer pour favoriser un développement durable et inclusif de notre monde, être l’outil d’une vraie prospérité véritablement partagée.