7 Jul 2017
A-t-on épuisé les politiques économiques?
Session 4
A ce questionnement à propos du chômage, François Mitterrand avait répondu par un constat d’impuissance « Je dis simplement que l’on a tout essayé ». C’était le 14 juillet 1993. A l’époque, le taux de chômage était déjà de 9.5%. Il se situe aujourd’hui en France à un étiage au- dessus de 10%, alors qu’il est en diminution dans la zone euro à 9.5% contre un plus haut de 12.1% en 2013 en pleine crise de l’euro.
La question posée sous-tend implicitement la réalisation d’objectifs de politique économique. Quels sont ces objectifs ? Effectivement le plein emploi est l’objectif premier. Il ne peut être atteint que si la croissance est suffisante, car c’est elle qui fonde le plein emploi et son insuffisance qui contribue au chômage. La croissance elle-même est sous-tendue par l’innovation, la technologie et la formation. C’est à l’aune de ces facteurs qu’il convient d’évaluer l’efficacité des politiques économiques. La croissance est l’une des phases du cycle économique. Les politiques économiques, à la fois les politiques monétaires et budgétaires, ont vocation à orienter le cycle économique, favoriser la croissance, éviter ou atténuer les récessions. Comment à la fois favoriser la croissance et éviter la récession ? Ou comment à la fois augmenter la moyenne et atténuer la variance ? Renforcer la stabilité financière est un moyen d’y contribuer. Un autre objectif de politique économique est la réduction des inégalités. Celles-ci produisent des laissés-pour-compte dont l’existence suscite un climat d’inconfort et de méfiance, ce qui nuit à la croissance. Enfin le contexte culturel n’est pas indifférent dans certains choix de politique économique dont certains sont d’emblée rejetés pour cause d’ultralibéralisme.
Contributions
Session 4 – Jacquillat