A qui profite l’épargne ?
Résumé
Les Français affichent une préférence pour l’épargne et, dans un pays où la protection sociale fait partie intégrante du modèle économique, cette aspiration au bas de laine peut interroger. Après avoir atteint un point haut à près de 21 % durant la Covid-19, le taux d’épargne des Français est retombé autour de 17,5 % en 2023, soit un niveau très supérieur à ceux de la zone Euro, des États-Unis ou encore du Royaume-Uni, davantage proches des 10 %. Or, mise de côté, cette manne de 6 000 milliards d’euros peut constituer un frein pour la mécanique de reprise économique. Aujourd’hui, l’épargne des ménages en France leur sert à financer l’achat de logements et, pour les deux tiers, sommeille sur des comptes bancaires ou est placée en épargne dite règlementée (assurance vie, livret d’épargne). Le manque à gagner du choix de l’épargne se constate à deux niveaux : tout d’abord, celui de la consommation, et on a vu en 2023 à quel point elle a fait défaut à la croissance. Ensuite, celui du financement d’investissements productifs et d’innovation dont notre pays a besoin : R&D, réindustrialisation, financement des start-ups. Comment déverrouiller l’épargne des Français en vue de la croissance ?
Intervenants
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Amundi