Dette, soutenabilité ou développement, quelle priorité ?

Malgré la remontée des taux d’intérêt et le ralentissement de l’économie mondiale, il n’y a pas eu de véritable crise généralisée de la dette dans les pays émergents et en développement, la majorité des défauts provenant des pays à faible revenu.

Leur situation, bien qu’hétérogène, n’en est pas moins globalement critique. Face à une dégradation de la soutenabilité au fil des crises, ces pays sont confrontés à un besoin de financements massifs dans le cadre de leur développement durable. Nombre d’entre eux n’ont plus accès aux marchés de capitaux internationaux, d’autres se financent avec des primes de risques atteignant des niveaux prohibitifs. La plupart des 36 pays en développement très endettés (soit 10 % de la population mondiale) se situent en Afrique subsaharienne.

Des besoins de financement massifs ne sont pas l’apanage des pays émergents ou en développement, bien que leur situation soit critique. Les pays dits avancés font également face au défi d’une croissance durable, concept qui inclut évidemment les transitions climatique et numérique mais aussi les secteurs de la santé et de l’éducation, facteurs clés du développement.

La dette, dont la soutenabilité est plus ou moins critique selon le degré de développement, semble être un mode de financement qui atteint ses limites pour assurer une croissance /un développement durable.

Quels sont les potentiels modes de financement alternatifs ? Quels rôles pour les organismes internationaux (FMI, Banque Mondiale…) et les créanciers privés ?

Comment convaincre les pays avancés à espace budgétaire contraint qu’il faut néanmoins contribuer au financement des pays les moins avancés ?

Cette problématique ne peut-elle pas être transposée aux entreprises dans leur stratégie de développement ?