Jeunesses : Nos futurs ou No future ?
Résumé
S’il est une image récente marquante de notre jeunesse qui restera longtemps dans les esprits, c’est bien celle des files interminables aux guichets des banques alimentaires pendant les années Covid. Celles-ci ont fait éclater au grand jour le phénomène de grande précarisation des jeunes : d’après une enquête réalisée par la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) avant la Covid, en France 1 400 000 jeunes de 18-24 ans (soit 26%) vivent sous le seuil de pauvreté. Ces chiffres recouvrent une réalité également connue sous le nom de « NEETS » (pour « Neither in Employment nor in Education or Training ») et qui touche en France un jeune sur huit. Bien que la situation des NEETs soit très hétérogène, notamment selon le niveau de diplôme, les difficultés d’accès au logement, d’accès à l’emploi stable ou la difficulté à boucler son budget sont loin de toucher uniquement la frange la plus précaire des jeunes, dont l’engagement politique est par ailleurs en fort déclin. Même parmi les plus diplômés, vivant dans les grands centres urbains, on constate un changement dans l’ordre des priorités. Si l’emploi demeure central, le besoin de temps libre et de flexibilité s’affirme plus clairement ; première génération en prise avec les implications mêmes du réchauffement climatique, on voit également émerger une éco-anxiété, qui altère par ailleurs les velléités entrepreneuriales. Comment aider nos jeunes et restaurer des perspectives plus heureuses pour leur futur ?
Intervenants
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Commission sur le dépassement climatique