Populismes et pérennité démocratique
Résumé
Le populisme n’a cessé de traverser l’histoire contemporaine depuis les années 1930 sous des formes profondément renouvelées. Pourtant, ce n’est ni une doctrine politique, ni une théorie économique, ni même une idéologie. C’est avant tout une rhétorique qui instrumentalise le ressentiment et le mal-être des populations face à la montée des inégalités et des injustices, et, plus encore, une posture politique de nature à remporter les élections. Mais quand la stratégie électorale s’avère payante, le populisme prend la forme d’une expérience, dans le domaine de la politique économique et dans l’exercice du pouvoir. Or, les expériences populistes, dans la plupart des cas, sont des échecs économiques qui s’étendent aux institutions politiques, aux dérives autoritaires, voire totalitaires, et à la dégradation de la démocratie.
Quels sont alors les divers types de populismes économiques et politiques ? Comment expliquer leur émergence ? Quels sont les invariants et les conséquences des politiques économiques populistes ? Peut-on distinguer les bonnes et les mauvaises politiques populistes, selon qu’elles se limitent à la correction des inégalités ou qu’elles mettent en cause la démocratie ? Et c’est quoi le populisme pour la jeunesse ?