Fin des énergies fossiles, nouvelles technologies, gérer le monde d’après
Résumé
En 2023, pour la première fois de leur histoire, les participants de la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques ont fait mention dans leur déclaration finale du « début de la fin » de l’ère des combustibles fossiles. La COP 28 jetait ainsi de façon déclarative les bases d’une transition énergétique vertueuse pour la planète.
Cela fait des décennies que la production d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) est considérée comme la principale source des émissions de gaz à effet de serre (GES), totalisant près de 65 % de ces émissions, ainsi que la principale cause du réchauffement planétaire. La fin des énergies fossiles suppose donc à la fois un projet environnemental et l’anticipation de leur extinction à venir : d’ici à 54 ans pour le pétrole et 63 ans pour le gaz d’après l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Or les énergies fossiles représentent encore aujourd’hui plus de 80% de la production totale d’énergie primaire et deux tiers de la production mondiale d’électricité sont issus de celles-ci. Si l’on ajoute enfin l’estimation de l’AIE selon laquelle la demande mondiale d’énergie augmentera de 45 % d’ici 2023, comment concilier tous ces impératifs ? Est-ce vraiment le début de la fin des énergies fossiles ?