L’éducation en France, est-il possible d’enrayer le déclin ?
Résumé
Les résultats du dernier classement Pisa de l’OCDE ont sonné comme un coup de tonnerre pour la France. La baisse du niveau des élèves français dans les principales matières recensées depuis la précédente enquête est impressionnante. Bien que se situant dans la moyenne de l’OCDE, la France arrive 26ème en mathématiques, 29ème en compréhension de l’écrit. L’impact de la Covid-19 dans la scolarisation fut bien sûr important pour tous les pays, mais cette raison ne saurait tout expliquer, des pays comme Singapour, la Corée ou l’Irlande ayant continué de progresser. Il existerait donc un « mal français » dont les raisons seraient, entre autres : une pénurie d’enseignants qui touche deux établissements sur trois, un climat disciplinaire fortement dégradé, un manque cruel de moyens financiers pour l’enseignement public, un déterminisme social encore marqué.
Ainsi, afin d’enrayer le déclin, des projets de mesures voient le jour : instauration de groupes de niveaux au collège, dédoublement des classes au CP, levée du tabou au sujet du redoublement désormais à la main du professeur, stages pour les élèves en difficulté, dispensés par des professeurs volontaires et pendant les vacances, port de l’uniforme. Alors que la « méthode de Singapour » est plébiscitée, comment l’éducation peut-elle redevenir un atout de la France ? Les enseignants sont-ils dotés de toutes les clés pour exercer pleinement leur métier ? L’éducation nationale est-elle menacée par la libéralisation des services publics ?