Les économistes peuvent ils mesurer le bonheur ?
Résumé
Les économistes ont à bien des égards une tâche difficile, voire impossible, car leur champ d’étude se situe à l’intersection de deux disciplines qu’ils ne peuvent contenter : la science et l’étude de l’homme. Mais qu’en est-il de l’économie en tant que « science humaine » au plus près de ce qui intéresse véritablement l’homme, à un sens presque philosophique : son bonheur ? Avec des indicateurs quantitatifs et objectifs, les économistes semblent bien loin d’être en mesure d’appréhender les multiples et complexes compartiments qualitatifs et subjectifs qui font le bonheur humain. Pourtant, ils sont, avec les philosophes et les sociologues, les principaux penseurs qui traitent des facteurs essentiels au bonheur de l’homme : le travail, la rémunération, la santé, les relations sociales… Des indicateurs intégrant d’autres variables que l’économie ont par ailleurs déjà été conçus par certains. Quel est le véritable apport de l’économiste dans la mesure du bonheur ? Peut-on intégrer le bonheur dans des mesures plus traditionnelles de développement ?