L’État doit-il se réinventer ?
Résumé
Depuis 1945, l’État a arboré différents visages, se réinventant constamment. Tout d’abord l’État Providence pourvoyeur des besoins sociaux, l’État s’est également donné comme mission d’être le planificateur de l’économie. Dans les années 1980, avec la libéralisation et la mondialisation des économies, c’est au contraire un État en retrait, presque minimaliste, qui a pris place.
Dès la fin du XXème siècle, du fait précisément des bouleversements créés par la mondialisation et par l’homme, l’État a intégré dans son giron des missions dépassant largement le seul champ de l’économie et ses traditionnelles fonctions régaliennes. La montée en flèche des inégalités a mis la justice sociale au cœur de ses missions ; de la finance à l’intelligence artificielle, la régulation protectrice est devenue son apanage ; et, bien sûr, l’urgence climatique est devenue l’une de ses missions centrales. Durant la crise de la Covid, l’État s’est encore réinventé, devenant, aux yeux de certains, un « État-nounou ». Pourtant, au vu notamment de son endettement, la soutenabilité possible de son action pose question, alors que certains s’interrogent sur un interventionnisme rognant sur les libertés. Quel doit être le nouveau visage de l’État ? Doit-il sans cesse s’adapter à la population ?