Le renoncement aux soins est-il une fatalité ?
Résumé
En 2023, une personne sur quatre vivant en France a renoncé à des soins pour des raisons financières : ce résultat alarmant est le principal enseignement d’un sondage Ifop pour le Crédit Mutuel. Si le coût croissant de l’accès aux soins est cité comme raison principale, une autre raison attendue ressort du sondage puisque 43 % des personnes concernées par le renoncement aux soins vivent en zone rurale. En France, 20 millions de personnes habitent dans un désert médical. Le problème d’offre des médecins a été identifié, et la suppression du numerus clausus a été une première réponse, les revalorisations des consultations une seconde. Alors que les dépenses de santé sont bien couvertes et que le recours à la téléconsultation augmente, il faudra patienter le temps que se forment et se déploient géographiquement les nouvelles générations de médecins pour prouver que le renoncement aux soins ne saurait en aucun cas être une fatalité. Alors, comment assurer une accessibilité aux services de santé sur l’ensemble du territoire ? Dans quelle mesure la responsabilisation des malades face à la « consommation » de soin est-elle pertinente ?