Sport et J.O. face aux enjeux de réconciliations

Les grands évènements sportifs mondiaux, tels que les JO ou la Coupe du Monde de football, ont toujours été des « moments » hautement diplomatiques. On retient souvent les éditions « critiques », celles qui ont conduit à des boycotts (les Etats-Unis au moment des JO de Moscou en 1980) ou organisées au sein de dictatures (les JO de Berlin en 1936, la Coupe du Monde en Argentine en 1978). Mais, les Jeux Olympiques ont parfois été des espaces de réconciliation et de rapprochement entre les nations. Un exemple emblématique est celui des JO 1964 à Tokyo, qui ont marqué le retour du Japon sur la scène internationale après la Seconde Guerre mondiale. Plus récemment, les JO d’hiver de 2018 à Pyeongchang ont permis une détente temporaire des tensions dans la péninsule coréenne, avec la participation du Nord et du Sud sous une bannière commune. Les JO de Paris s’ouvriront, dans quelques jours, dans un environnement géopolitique marqué par le retour des conflits et par une fragmentation de la globalisation. La trêve olympique sera-t-elle une courte parenthèse désenchantée ? Ou la magie de l’évènement produira-t-elle des premiers signaux (faibles) de réconciliation ?