Le coût d’une société dominée par les hommes
Résumé
Bien que depuis plus de 4 décennies les femmes françaises soient en moyenne plus diplômées que les hommes, elles touchent, à temps de travail équivalent, un salaire inférieur de 15%. Aucune n’occupe le poste de PDG dans une entreprises du CAC 40. En Union Européenne, seuls 28% des postes de cadres sont occupés par des femmes et 16% des entreprises n’en n’ont aucune dans leur équipe de direction. Ce phénomène d’attrition, connu sous le nom de « plafond de verre », s’observe dans tous les milieux, public comme privé, en politique comme en recherche. Partout, au fur à mesure que l’on s’élève dans les hiérarchies, les femmes se raréfient. On les retrouve en revanche surreprésentées dans les emplois à temps partiel, mal rémunérés et aux perspectives de promotion limitées.
Les inégalités de genre commencent dès l’école et s’accumulent tout au long du cycle de vie. Les femmes délaissent les filières numériques et scientifiques pour s’orienter vers des études moins rémunératrices. Elles ont à compétence égale un salaire d’embauche plus bas. Au moment de l’arrivée des enfants elles font une plus grosse partie du travail domestique qui est non rémunéré et sont plus susceptibles d’occuper un travail à temps partiel que les hommes.
La Fondation des Femmes chiffre la facture du patriarcat à 118 milliards d’euros par an, en intégrant notamment le coût des violences sexistes et sexuelles et des comportements aux codes virilistes. Le coût des inégalités salariales représente lui un déficit de 5 420€ par an par femme. Comment, donc, pallier le coût du patriarcat ? Comment remettre en question les normes de genre pour promouvoir l’égalité des opportunités ?
Intervenants
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Trades Union Congress (TUC)
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Heidrick & Struggles
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The New York Women's Foundation