Les banques centrales, paratonnerres des crises
Résumé
Durant ces quinze dernières années, les banques centrales ont retrouvé les missions qui furent à l’origine de leur création. Elles ont joué leur rôle de « préteur en dernier ressort » lors de la crise financière et se sont impliquées dans le financement des dettes publiques que la crise sanitaire a alourdies. Mais l’absorption de ces deux chocs s’est avérée coûteuse : affaissement de la croissance et de l’inflation au sortir de la crise financière, puis retour de l’inflation après la crise sanitaire. Ce qui incite alors à se demander si les banques centrales sont les seules et mieux à même d’exercer cette fonction d’absorption.
Il se peut aussi qu’il soit préférable de prévenir les chocs plutôt que d’avoir à les absorber. C’est le sens de la régulation financière et c’est aussi pourquoi les banques centrales intègrent désormais dans leurs préoccupations la montée des risques écologiques. Mais à l’évidence cette fonction de prévention ne peut être assumée par les seules banques centrales. Comment alors articuler leur action avec les autres composantes de la régulation sans remettre en cause leur indépendance et la poursuite de leur objectif principal de stabilisation des prix ?
Intervenants
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University of Tokyo