Rééquilibrer le pouvoir en entreprise
Résumé
L’image d’une entreprise poursuivant le seul profit financier au bénéfice d’investisseurs court-termistes est dépassée. Elle s’efface progressivement devant le renforcement des attentes citoyennes à l’égard de l’engagement social et environnemental des entreprises. La compétitivité de l’entreprise n’est d’ailleurs assurée dans la durée que par la prise en compte d’un ensemble de parties prenantes : les investisseurs, les salariés, les clients, les fournisseurs, les créanciers, etc.
L’entreprise fait sa mue, accompagnée par l’incitation financière des investisseurs et la puissance normative des États. Les équilibres de gouvernance, les critères de performance et les modalités de rémunération évoluent pour mieux inclure les grands enjeux de société. Quelles sont les nouvelles formes de responsabilité socio-environnementale des entreprises ? Faut-il poursuivre l’adaptation de leur gouvernance pour mieux assumer cette responsabilité ? Comment renforcer la prise en compte des critères RSE par les investisseurs institutionnels ? Les États doivent-il intervenir par la norme ou la fiscalité pour accompagner ces évolutions ?