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Espace Presse

L’école, moteur de l’ascenseur social


Politiques publiques | Les pays

Écrit pour la session 7 – L’école, moteur de l’ascenseur social

Quelles évolutions et revalorisations pour l’ensemble des métiers de l’éducation ?

Pour quel accès aux savoirs et quel rapport à la science dans un monde numérique ?

1/ L’école publique, méritocratique peut jouer son rôle “d’escalier”social et pas d’ascenseur social car les élèves doivent également faire des efforts.

Il faut poursuivre les investissements dans le système éducatif pour assurer le maintien d’un niveau éducatif de base de qualité. (Cf classement PISA, 26ème en France pour les mathématiques en 2023)

Il faut s’assurer que les élèves ne manquent pas une “marche” à tous les niveaux de leur scolarité.

Agir sur les savoirs et sur les savoirs êtres dès le plus jeune âge pour assurer le continuum primaire / secondaire / supérieur.

Ne pas se fermer des portes : constat du déficit de diplômés dans les filières scientifiques, numériques, notamment les filles.

Parmi les 15 métiers les plus dynamiques d’ici à 2030, on trouve les ingénieurs informaticiens (hausse de 26 % par rapport à 2019 avec 115 000 créations nettes d’emplois) et les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie (+ 24 % avec 75 000 créations nettes)

(Dares, 2023). • Le métier d’ingénieur· informatique figure dans le top 10 des métiers qui

vont le plus recruter en France d’ici à 2030, avec 190 000 emplois à pourvoir, pour 156 000 jeunes formés seulement (Apec, 2021).

Nous avons en France des filières publiques d’excellence (classe prépa, écoles d’ingénieurs) mais il faut assurer que tous y ont accès équitablement grâce à une éducation de base de qualité dès le plus jeune âge.

Exemple de la classe préparatoire, filière d’accès privilégiée aux Grandes Ecoles (commerce, ingénieur, ENS, etc) : publique, méritocratique, pluridisciplinaire – modèle unique dans le monde.

(environ 80 000 inscrits en classe préparatoire 1ere année / 310 000 inscrits première année dans l’enseignement supérieur en France).

2/ Ce qui marche pour accélérer l’ascension sociale

Des actions d’ensemble, sur la mise au niveau des programmes, et des actions ciblées, pour aider le plus tôt possible et de manière adaptée ceux qui en ont le plus besoin pour gravir ces fameuses “marches”.

Agir sur la mise au niveau dans les savoirs de base : mathématiques, français, langues.

Aussi agir contre l’auto-censure, aider à se projeter avec des “success stories”, s’autoriser à oser. Réussir à apprécier sa valeur.

Exemple : programme Chances Augmentées de ESCP pour les boursiers préparationnaires sera élargi, en amont, dès la classe de seconde en ciblant les lycées prioritaires : cours de soutien en mathématiques, français, langues, par nos étudiants, à déployer à grande échelle.

Exemple : dans nos entretiens d’entrée, on valorisera plus un étudiant méritant qui aura fait preuve de curiosité et esprit critique vis à vis de son environnement lors de ses emplois d’été dans un restaurant, qu’un étudiant qui aura eu la chance de faire le tour du monde avec ses parents mais n’aura pas su ouvrir véritablement son regard sur le monde.

3/ C’est un sujet mobilisateur, qui rencontre l’adhésion de toutes les parties prenantes : priorité de l’Etat mais aussi des entreprises : la diversité est un facteur de réussite dans le développement des entreprises. Donc, mobilisons toutes les sensibilités pour faire progresser le niveau éducatif français et favoriser la mixité sociale.

Créativité, innovation, prise de décision, qualité de vie au travail : les avantages sont nombreux

Exemple : Accor, le groupe hôtelier français, a investi dans des programmes de diversité et d’inclusion pour favoriser la mixité dans ses équipes. Cela a permis de réaliser des économies de 4 millions d’euros grâce à la réduction du taux de rotation du personnel et de générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 6 millions d’euros en 2019.

L’intérêt d’un système éducatif de qualité et permettant la diversité étant établi, c’est “l’affaire de tous” (cf Manifeste sur rôle de la société civile dans les évolutions à apporter à notre société).

Appuyer le rôle de chacun :

  • l’Etat sur les savoirs (programmes, formation des enseignants),
  • les Entreprises sur la communication et l’investissement dans le système éducatif
  • les acteurs de l’enseignement sur la fluidité du continuum pour gravir les “marches”

Exemple : dispositifs de bourses : les bourses de l’état doivent être complétées par d’autres dispositfis / effet de levier.

Exemple ESCP : exonération totale des échelons de bourse les plus élevés, en complément des bourses du Crous (4 à 7) : On peut faire sa scolarité à ESCP sans payer aucun frais de scolarité, après une classe préparatoire (67 exonérations totales en 2023).

Exemple ESCP : dispositif Talent Spring : prendre en considération les parcours plus accidentés, où certains ont râté une marche de ce fameux ascenseur social mais ont les capacités pour intégrer une grande école comme ESCP : processus d’admission très sélectif mais adapté, bourses spécifiques, avec le soutien de fondations d’entreprises (Orpea, KPMG) qui y trouvent leur intérêt pour favoriser la diversité dans notre école et plus tard dans leur entreprise : cercle vertueux.

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