Construire un chemin d’espérance
Société | Les individus
La notion d’espoir est souvent perçue comme rassurante et empreinte d’optimisme, particulièrement en temps d’incertitude. Pourtant, l’espoir peut également conduire à la passivité, à l’inverse de la volonté, telle que les stoïciens la définissent, qui implique l’action et finalement le changement. De plus, un espoir déçu peut engendrer de la tristesse, des frustrations, de la colère et du cynisme. En France, la politique incarne souvent un espoir déçu, en présumant que la surpuissance d’un seul individu peut tout résoudre et déterminer l’avenir du pays.
Axelle Lemaire, directrice déléguée à la Croix-Rouge, propose plutôt de développer une forme d’Espérance qui puisse conduire à des actions réfléchies et fortes afin de recréer les espoirs. Cette approche de l’Espérance s’inscrit dans la lignée de ce que Malraux entendait par cette notion, à savoir l’action. L’Espérance peut également prendre une dimension théologique, impliquant une condition de solidarité et une prise en compte réelle de la pauvreté. Que ce soit à travers des figures telles que Greta Thunberg et le pape François, ou encore à travers la mythologie grecque, l’espoir a traversé les âges et les époques en cherchant à atteindre un objectif ultime d’amélioration et de progrès dans le cadre d’un projet commun.
Cette contribution est issue du Cahier des Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence « Recréer les espoirs ».