Gagner la bataille du softpower
Résumé
2022, année de guerre. La guerre rude, celle des armes, qui se conjugue avec une guerre moins visible, qui généralement prépare et prolonge les autres formes de conflits (guerres hybrides, cyberguerre). Le soft power est la forme « douce » de la guerre, qui vise à l’influence, à la persuasion, à la consolidation de la puissance par la culture.
Il est, tel que l’a défini son premier théoricien, « l’habileté à séduire et à attirer » (Joseph Nye, 1990). On a longtemps prêté aux États-Unis, et tout particulièrement au cinéma américain, cette force de transmettre des valeurs, un mode de vie et de consommation par l’image. Les grandes fondations (fondation Rockefeller notamment) ont joué un rôle central en promouvant la démocratie tout en apportant un financement à la vie culturelle et universitaire européenne. D’autres fondations ont suivi. La Chine a développé une politique très systématique, à travers les instituts Confucius comme à travers sa présence dans les organismes internationaux. Où en est-on de cette recherche silencieuse de l’influence ? Comment s’articule-elle avec d’autres modes d’exercice de la puissance ?