Fixer 2030 comme horizon climatique
Résumé
Le dernier rapport du GIEC tire une nouvelle fois l’alarme : on ne fait pas assez, pas assez vite et le réchauffement s’accélère. La raison en est simple : le climat est un bien public mondial dont la préservation exige des politiques coopératives et coordonnées, définissant un objectif d’effort et un horizon avant de répartir cet effort entre les participants. L’Accord de Paris a permis d’affirmer un objectif commun au niveau international, mais il n’assure ni la coordination ni la coopération. Absence de coordination car la somme des Engagements Nationalement Déterminés ne permet pas de limiter le réchauffement à un 1.5 degré, même si ces engagements étaient tenus. Problème intrinsèque de coopération en application de la « tragédie des communs » : les bénéfices de l’action sont immenses et partagés entre tous les pays, mais chacun a intérêt à bénéficier de l’effort des autres sans en supporter le coût. Dans ces conditions l’horizon de 2030 est un jalon important. Ce sera à la fois le bilan de 15 ans d’insuccès de l’accord de Paris et l’enclenchement du compte à rebours : plus que deux décennies avant l’horizon indispensable de neutralité carbone. La société civile et les acteurs économiques peuvent-ils réussir à imposer la transition énergétique que les politiques publiques seules ne permettront pas d’atteindre ?
Intervenants
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Ministère des Affaires économiques et de l'Action climatique, Allemagne