Territorialiser la gouvernance

La crise de défiance qui frappe nos institutions et la succession de bouleversements que nous connaissons – crise du COVID, difficultés économiques et sociales liées à l’impact de la crise ukrainienne, enjeux climatiques… – rendent de plus en plus urgente la nécessité d’améliorer nos modes de prises de décisions et d’action collectifs. De plus en plus, dans tous les domaines, c’est le sujet du partage du pouvoir, pour optimiser nos capacités à décider et agir collectivement, qui s’impose au cœur du débat. Et donc, de la décentralisation et de la place des territoires dans la gouvernance. Avec les nouvelles technologies et les nouveaux enjeux de société, de nouvelles formes d’expression ont été rendues possibles. Ce mouvement s’est exprimé dans le domaine de la gouvernance politique, évidemment, mais également dans d’autres domaines, notamment dans les entreprises et leurs relations avec les territoires.

Qu’il s’agisse de la question sanitaire, mais aussi des sujets de sécurité, ou de l’intérêt d’une gouvernance économique locale et du soutien à l’activité économique de proximité, la même question se pose : quel est le bon échelon pour décider, et agir ? L’administration et une règlementation souvent dénoncée comme trop tatillonnes sont-elles véritablement un poids pour les collectivités ?