Transition écologique : croissance ou décroissance ?

Pour faire disparaître les émissions nettes de CO2 en 2050, il y a deux grandes pistes : la piste de la décarbonation de l’économie (de la production d’énergie , de l’industrie, des transports) et la piste de la décroissance (de la réduction du Produit Intérieur Brut).

Peut-on croire à la piste de la décarbonation qui est la piste technologique ? Les technologies existent : utilisation de l’hydrogène vert pour stocker l’électricité d’origine renouvelable, voitures électriques … Mais peut-on surmonter les obstacles ?

Le premier est de nature sociale : est-il possible d’empêcher la hausse des inégalités générée par la hausse du prix de l’énergie ?
Le second est de nature macroéconomique : pourra-t-on financer les investissements supplémentaires massifs nécessaires ?
Le troisième obstacle vient de la rareté des matières premières nécessaires à la décarbonation de l’économie : cuivre et aluminium pour les réseaux électriques ; nickel, cobalt, lithium pour les batteries ; terres rares pour l’électronique.

Si ces trois obstacles ne peuvent pas être franchis (ils le seront d’autant plus facilement qu’une certaine sobriété facilitera la transformation de consommation en investissement et que le développement de l’économie circulaire réduira le risque de rareté ), alors la décroissance sera inévitable .