La qualification contre le chômage
Résumé
La crise actuelle a lourdement affecté le tourisme, les activités de loisir ou les transports, avec des conséquences qui vont durer probablement plusieurs années. Dans le même temps certains secteurs, ou certaines entreprises digitalisées et automatisées, rebondissent fortement et ont du mal à recruter. Les réallocations d’emploi vont donc jouer un rôle déterminant pour la croissance dans les prochaines années. La crise a également magnifié les effets des tendances structurelles profondes. Tout d’abord, l’adoption des nouvelles technologies s’accélère La digitalisation et l’automatisation des tâches profite largement aux personnes les plus qualifiés qui maîtrisent les outils numériques et qui occupent des emplois au fort contenu intellectuel et créatif. Les salariés peu qualifiés ont le plus souffert pendant la crise et sont aussi les plus à risque de voir leurs emplois profondément transformés par les machines dans les prochaines années. En parallèle, le développement des emplois de service va se poursuivre, avec comme corollaire une valorisation accrue des compétences non-cognitives. Enfin, la nécessaire verdurisation de nos économies va profondément transformer certains secteurs, avec comme enjeu la maîtrise des technologies vertes. Toutes ces transformations modifient les besoins des entreprises et vont exercer une pression forte sur les systèmes éducatifs et de formation tout au long de la vie.
Comment renforcer l’accès à la formation tout au long de la vie et la qualité des formations ? Comment attirer les nouveaux talents dans des secteurs peu connus ou peu attrayants ? Comment enseigner l’esprit d’innovation et la créativité ? Doit-on renforcer l’apprentissage des compétences non-cognitives dès le plus jeune âge ?