Des fonds propres pour les entreprises

La crise de la Covid restera comme un événement historique par sa brutalité. Durant cette crise, les pays avancés ont développé une stratégie visant à protéger le tissu productif mais aussi l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages, afin de favoriser un redémarrage rapide une fois levées les contraintes sanitaires. Les travaux existants suggèrent que les soutiens aux entreprises durant la crise ont été efficaces pour limiter les défaillances d’entreprises et la montée du chômage. Avec la levée progressive des contraintes sanitaires, un fort rebond de l’activité est attendu, dans une proportion qui dépendra de l’usage dont les ménages feront de leur épargne accumulée et des perspectives sanitaires à moyen terme. L’enjeu va rapidement se déplacer aux éventuels stigmates de la crise : endettement des entreprises et des États, modifications durables des habitudes de consommation et de la mobilité, etc. L’enjeu est aussi, dès maintenant, de tirer le bénéfice d’une accélération de la numérisation de l’économie pour relever le potentiel de croissance des économies tout en favorisant son indispensable verdissement. Tout ceci va nécessiter un gros effort d’investissement en capital physique, immatériel et humain ; et donc, des entreprises bien capitalisées pour mener à bien ces investissements. Quels sont leurs besoins en fonds propres ? Comment les épargnants et le système financier peuvent-ils les satisfaire ? Quels sont les rôles respectifs des marchés financiers, des banques, des assureurs, des États, des régulateurs ? Cette session abordera ces différentes questions par des regards croisés statistiques et de terrain.