Qualité, éthique et création : l’enjeu des nouveaux emplois

Les nouvelles formes d’emploi – plateformes, micro-entrepreneuriat, horaires ultra-flexible, CDD très courts – se sont développées un peu partout dans les pays de l’OCDE à la faveur de la révolution digitale. Si elles ne concernent encore qu’une minorité d’emplois, elles viabilisent souvent le modèle économique de nouveaux services dont la demande est croissante. La crise actuelle en a cependant montré certaines limites. Ces emplois ont été les premiers à être impactés par la baisse d’activité car le coût de leur ajustement est faible. Ils offrent aussi peu de protection aux salariés, dont les conditions de travail posent parfois question. Pour autant, ces emplois seront un maillon essentiel de la reprise économique, et leur flexibilité va s’avérer être un atout dans une période ou l’incertitude va encore dominer. Ce seront autant d’opportunités d’emploi dans des zones et pour des publics qui en sont actuellement privés, au premier titre desquels les jeunes qui ont peu ou pas d’expérience professionnelle. Dans ce contexte, comment mieux réguler ces nouveaux emplois sans pour autant prendre le risque de tuer les modèles économiques qui en dépendent ? Comment assurer un socle commun mininal de protection sociale sans faire entrer ces formes d’emploi dans le cadre strict du salariat ? Quel accompagnement mettre en œuvre en parallèle afin qu’ils soient un tremplin vers l’emploi stable plutôt qu’un piège de précarité, notamment parmi les jeunes et les publics les moins qualifiés ?