Des taux d’intérêt bas pour préserver une économie endettée
Résumé
La crise financière de 2007-2008 s’est traduite par une augmentation moyenne de 30 points des taux d’endettement publics et par des taux d’intérêt à un niveau historiquement bas compte tenu des politiques monétaires non conventionnelles. La crise Covid19 va engendrer une nouvelle augmentation importante des taux d’endettement publics …et des taux d’intérêt qui vont demeurer à ce niveau historiquement bas. Un seul chiffre permet de comprendre l’ampleur du phénomène : fin décembre 2019, l’encours de la dette (publique et privée) à taux négatif atteignait USD 11,2 trillions.
Des taux d’intérêt, tant nominaux que réels, très bas améliorent la solvabilité des emprunteurs, dont celle des Etats, et réduisent à court terme le risque d’une crise des dettes souveraines. Plus globalement le coût de financement des économies est moindre ce qui, en théorie, devrait soutenir la croissance.
Cependant, un tel niveau des taux engendre de nombreux inconvénients qui peuvent en contrecarrer les avantages. Outre une allocation des ressources sous optimale, des bulles apparaissent sur certains marchés et les primes de risque s’écrasent. De plus, de nombreux acteurs (banques, investisseurs institutionnels, …) doivent repenser leur modèle d’activité. Il convient donc de s’interroger sur les gains relatifs en termes de stabilité financière du secteur public, du moins à court terme, versus les risques d’instabilité du secteur privé liés à un tel niveau des taux d’intérêt.
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Modérateur
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