6 Jul 2019
Repenser la responsabilité à l’heure des nouvelles technologies ?
Session 28
La montée en puissance de l’intelligence artificielle nous invite aujourd’hui à redéfinir les contours et la définition de la notion de « responsabilité ». Voitures autonomes, algorithmes de fixation des prix ou des sites de vidéos à la demande, partialité alléguée des moteurs de recherches : cette liste d’innovations non-exhaustive illustre la difficulté de concilier innovation et responsabilité des acteurs. Dans chacun de ces cas, les régulateurs tâtonnent encore à trouver la position adéquate à adopter en cas d’accident ou de conséquences imprévues.
Le cadre légal s’impose logiquement comme la clé de voûte de ces évolutions : les robots peuvent-ils être dotés d’une personnalité juridique ? Le numérique mènera-t-il à un avènement de la responsabilité sans faute ? La multiplication des acteurs impliqué dans les nouvelles technologies dilue-t-elle la responsabilité de chacun ?
L’ampleur des implications philosophiques de ces mutations est elle aussi indéniable : l’intelligence artificielle peut-elle être éthique sans une redéfinition claire de la notion de responsabilité ? Comment résoudre les choix moraux rendus nécessaires par la mise sur le marché de certaines innovations ?
Contributions
Session 28 – Repenser la responsabilité à l’heure de l’Intelligence Artificielle (IA) ?
La responsabilité est, en droit, l’obligation de réparer le dommage que l'on a causé. Au Moyen âge, on le sait, des animaux pouvaient être traduits en justice et condamnés. Puis les conceptions juridiques ont évolué : la capacité de discernement est devenue indispensable à la responsabilité. On ne peut demander des comptes à l’animal, non doué de conscience de soi et agissant, comme le décrivait Descartes, en machine.
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L’arrivée dans les organisations de nouvelles technologies (Intelligence artificielle, blockchain, etc.) et de nouveaux usages (digitalisation des échanges, télé-travail, automatisation de certains processus, etc.) pose la question de l’innovation responsable. En d’autres termes, elle nécessite une analyse des impacts possibles à court, moyen et long terme : impact sur les hommes et les sociétés qui utilisent la technologie, sur l’environnement, sur la sécurité, entre autres, afin de maximiser tout le potentiel de la nouvelle technologie et d’éviter les risques afférents.
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