8 Jul 2018
Quelle gouvernance dans un monde ébranlé par le changement climatique ?
Session 27
La conférence internationale sur le climat tenue à Paris (COP 21) s’est conclue en décembre 2015 par l’approbation de l’Accord de Paris par 195 États, premier accord universel dans ce domaine. Cet accord constitue une étape historique dans la géopolitique du climat, un consensus s’étant formé alors sur la réalité du dérèglement et la nécessité d’agir rapidement pour éviter un réchauffement excédant +2° C. Toutefois, la décision des États-Unis de quitter l’Accord de Paris – dans un grand mouvement de défiance à l’égard du multilatéralisme – constitue un « stress test » pour la nouvelle stratégie de lutte contre le changement climatique.
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Cette défection est d’autant plus problématique que, depuis l’entrée en vigueur de l’Accord, de nombreuses études sont venues confirmer l’urgence de l’action (Emissions Gap Report de l’ONU (2017), World Energy Outlook de l’AIE en 2017) au point de conduire, en marge de la COP 23, à la mobilisation de 15 000 scientifiques (BioScience, novembre 2017).
De telles tensions invitent à s’interroger sur la gouvernance des problèmes induits par les dérèglements climatiques :
– La défiance étatique américaine peut-être elle compensée par le leadership d’autres États (Chine, Europe, …) en préservant la dynamique de l’Accord ?
– Les acteurs non-étatiques (ONG, villes et régions, entreprises, …), très présents des COP 21 à 23 (y compris acteurs nord-américains) joueront-elles un rôle décisif dans sa mise en œuvre ?
– Comment assurer une solidarité face aux migrations climatiques qui, même avec une action vigoureuse pour contenir les émissions, sont appelées à croître ?
– Comment fonder les bases d’une « justice climatique » (i.e. d’une compensation des États victimes des dérèglements et peu émetteurs historiquement) ?
Contributions
UN TRIPLE CONSTAT_LEPAGE
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