9 Jul 2017
Les instruments de la prospérité
Débat 8
A une époque où le processus de mondialisation est durement attaqué, la nature transnationale des nouveaux enjeux auxquels doit faire face la communauté internationale ne peut plus se satisfaire de réponses nationales. La force d’un organe politique, quel qu’il soit, ne se borne pas à la capacité de s’occuper de sa population de manière satisfaisante, il s’agit aussi pour lui de se projeter dans le monde qui l’entoure.
La porosité accrue des frontières complexifie l’efficacité du contrôle des flux de biens et de capitaux, des flux de personnes mais aussi de l’information. En effet, aujourd’hui, un certain nombre de risques qui menacent la communauté internationale ne trouve pas de réponses globales convaincantes ni au niveau national ni au niveau international.
Il est alors légitime de se demander si le système de gouvernance international parvient encore à répondre aux problématiques d’un monde ouvert et multipolaire. La représentativité au sein des différentes organisations internationales tient-elle compte aujourd’hui de la réalité ? Le multilatéralisme, contesté par des forces convergentes (Trump, le Brexit…), doit-il rester la solution à privilégier face à la complexification des relations internationales contemporaines ?
Au-delà de la gouvernance internationale, doit-on en conclure que le niveau de discussion régional se révèle être plus adapté à certaines problématiques que le niveau global ? Dès lors, comment mettre en place une politique coordonnée et efficace au sein des ensembles régionaux ?
Enfin, est-il nécessaire et presque suffisant d’avoir une gouvernance économique accrue afin de lutter contre certaines pratiques non-vertueuses (dans le désordre : pratiques déflationnistes, dumping social, paradis fiscaux, financements illicites…) ? Le niveau étatique ne reste-t-il pas, malgré tout, le plus efficace ?
Contributions
Débat 8 – Boissieu