7 Jul 2017
Le monde progresse-t-il?
Session 3
La notion de progrès est une invention des Temps Moderne. L’Antiquité pensait le temps cyclique, le moyen âge la chute. Encore au XVIIe siècle, l’innovation était estimée pernicieuse. Loin de se briser, la grande vague progressiste née des Lumières poursuit le développement des sciences et des techniques et continue de transformer en profondeur les modes de vie et de production. Pourtant, à l’heure de la révolution numérique, l’espérance prométhéenne a fait place à la méfiance, voire à des peurs irrationnelles, et souvent la dimension prudentielle l’emporte. Faut-il craindre pour les emplois ? La croissance du PIB ou de la productivité est-il un critère suffisant ? Progrès de quoi, pour qui, pour quoi ? La marche en avant exponentielle se heurte à la limitation de la nature. Le progrès ne serait-il pas de sauver la planète ? Comment les gains tirés du progrès sont-ils répartis ? La montée des inégalités au sein des pays s’accompagne, ici ou là, de régressions sociales et politiques. L’émancipation de l’homme et de la femme se poursuit-elle partout ? L’ouverture du monde, la réduction des inégalités entre pays, n’est-ce pas dans « le sens de l’histoire » ? Mais si le culte du progrès peut être aliénant, le retour d’une pensée du déclin serait ravageur.
Coordination
Modérateur
Intervenants
Cédric VILLANI
Director & Mathematician
Institut Henri-Poincaré de l'Université Pierre et Marie Curie
BiographieContributions
Comment parler de progrès dans le domaine de la santé ? – Emmanuelle QUILES
De la croyance au progrès ou au déclin_Pierre Dockes