9 Jul 2017
D’un monde d’inégalités à un monde de solidarités
Session 27
A première vue, la communauté internationale a su mettre en place des formes de solidarité globale conduisant à d’importants succès, qu’il s’agisse de baisse de l’extrême pauvreté, de hausse de la scolarisation des enfants ou encore de réduction de la mortalité infantile. L’Assemblée des Nations Unies a aussi unanimement adopté en Septembre 2015 une liste de dix-sept ambitieux objectifs de développement durable, engageant pour la première fois les pays du Nord et du Sud à travailler ensemble pour faire face à des enjeux globaux.
Mais cette solidarité mondiale est aujourd’hui attaquée de partout. La réduction des inégalités globales s’est accompagné d’un creusement des inégalités au sein des pays industrialisés et émergents. Le ralentissement économique et la menace terroriste soulignent les coûts d’une mondialisation mal maîtrisée et conduisent à en contester les bénéfices. La frustration s’exprime autant sur les nouvelles frontières de la mondialisation, en particulier les migrations, que sur les échanges plus traditionnels et les contraintes qui pèsent sur l’autonomie des Etats-nations. Les contestations populistes et nationalistes mettent en cause les modèles de pensée et les institutions qui fournissaient le socle de la gestion collective de la mondialisation. Là où solidarité internationale et solidarité nationale semblaient complémentaires, elles sont aujourd’hui souvent perçues comme antinomiques.
Cette table-ronde abordera quatre sous-thèmes : la dynamique des inégalités globales et ses implications ; la viabilité d’une coexistence difficile entre plusieurs espaces de solidarité au-delà de la nation ; les défis de la gouvernance de la mondialisation, notamment en ce qui concerne les migrations ; le rôle et les moyens des acteurs publics et non étatiques (ONG, entreprises et philanthropie) pour asseoir la solidarité globale dans un contexte politique et financier peu propice aux engagements publics.
Contributions
Session 27 – Jacquet