A quoi ressemblera le consommateur du futur?

A un instant donné, les individus ou les pays plus riches se déclarent en moyenne plus heureux que les individus ou les pays plus pauvres. Pourtant, l’augmentation du PIB ou l’enrichissement au cours du temps ne se traduisent pas toujours par une augmentation du bonheur et du bien-être. Aux Etats-Unis en particulier, la croissance n’entraîne pas le bonheur avec elle. Ce paradoxe peut s’expliquer par des phénomènes d’adaptation, par des gains de la croissance inégalement répartis mais aussi par la frustration, le mal-être ou la perte de sens que nos sociétés de consommation peuvent générer. Mutations du travail, délocalisations, empreinte écologique et dangers sanitaires sont autant de facteurs d’inquiétudes auxquels la consommation de masse et mondialisée contribue.

Face à cela, se développent de plus en plus de nouvelles formes de consommation, centrées autour de valeurs comme le partage ou l’éco-citoyenneté. Davantage responsable, sociale et solidaire, le nouveau consommateur fait des choix signifiants et se pense comme un consommateur-citoyen. Le produit consommable de demain sera-t-il davantage soutenable qu’aujourd’hui ? (énergies vertes, recyclage des déchets, circuits courts, moindre gaspillage alimentaire…). Doit-on anticiper la généralisation de l’économie du partage ? Le consommateur de demain privilégiera-t-il la production locale et les produits du terroir ?

Cette session sera également l’occasion de s’interroger sur l’évolution technologique des modes de consommation. Le médium numérique est-il devenu incontournable ? Les réseaux sociaux sont-ils les marchés de demain ?  La dématérialisation de la consommation est-elle totalement compatible avec une consommation plus signifiante, qui promeut les valeurs de partage, de lien humain et de production locale ?